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Baudelaire, La Chevelure
- édition Blin-Crépet : édition critique des Fleurs du Mal avec des notes très détaillées sur les poèmes, Corti, 1950 ; édition épuisée et malheureusement introuvable.
- édition Blin-Crépet-Pichois, édition précédente refondue, comportant toutes les variantes, mais malheureusement sans les notes détaillées sur les poèmes, Corti, 1968.
- édition Antoine Adam, avec introduction, relevé des variantes et notes, Garnier, 1961.
- A. Ferran, Les Poésies de Baudelaire choisies et annotées, classiques Vaubourdolle, Hachette, 1936.
- R. B. Chérix, Commentaire des Fleurs du Mal, essai d’une critique intégrale, avec introduction, concordances, références, commentaires, ntes, index, Droz-Minard, 2e édition, 1962.
- Jean Prévost, Baudelaire, essai sur l’inspiration et la création poétiques, Mercure de France, 1953.
- J.D. Hubert, L’esthétique des Fleurs du Mal, essai sur l’ambigüité poétique, Genève, Cailler, 1953.
- R. Galand, Baudelaire, poétique et poésie, Nizet, 1969.
- C. Pichois, Œuvres complètes de Baudelaire, éditées et commentées dans la Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1975.
- Jean-Pierre Richard, Poésie et profondeur, Le Seuil, 1955.
- Maurice Nadeau, Baudelaire, coll. Génies et réalités, Hachette, 1961.
- J.-Cl. Mathieu, Les Fleurs du Mal de Baudelaire, coll. Poche critique, Hachette, 1972.
Textes cités :
Pierre-Jean Jouve, Le Tombeau de Baudelaire
Pierre Emmanuel, Baudelaire, la femme et Dieu
Jules Laforgue, Notes sur Baudelaire.
Charles Baudelaire, La Chevelure
Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Plan du dossier
1. Notes de compréhension du texte
2. Documents
A. Rapprochements
Comparaison entre La Chevelure et le poème en prose Un hémisphère dans une chevelure
B. Jugements
- document : Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté ;
- document Jean Prévost ;
- document Jean-Pierre Richard, Poésie et Profondeur ;
- document Maurice Nadeau, Baudelaire, Coll. Génies et réalités ;
- document Chérix ;
- document J.-C. Mathieu, Les FDM de Baudelaire, coll. Poche critique
3. Quatre études de La Chevelure :
a. la question du rythme et de l’utilisation des ressources de la strophe d’après le critique Jean Prévost
b. le fonctionnement de la mémoire et les enchaînements du souvenir d’après le critique Hubert
c. le rôle joué par la femme dans ce poème, et notamment sa transformation progressive en idole d’après le critique Galand
d. étude stylistique de La Chevelure d’après Pierre Guiraud.
4. Textes critiques complémentaires
Pierre Jean Jouve, Le Tombeau de Baudelaire, Ed. Du Seuil (p. 61_62)
« Le poison, c’est la femme elle-même… » Pierre Emmanuel, Baudelaire, la femme et Dieu, Ed. Seuil (coll. Points).
« Un Orient de rêve » L.J. Austin, L’Univers poétique des Fleurs du Mal, p. 226-238
Jules Laforgue, De quelle couleur sont Les Fleurs du Mal ?
Le dossier évoque les pistes critiques suivantes :
1. sur la question du rythme et de l’utilisation des ressources de la strophe voir Jean Prévost ;
2. pour la structure d’ensemble et le plan voir Chérix ;
3. pour la primauté de la sensation qui lance la rêverie voir Nadeau ;
4. pour les mécanismes de cette rêverie voir Jean-Pierre Richard ;
5. pour le fonctionnement de la mémoire et les enchaînements du souvenir voir Hubert ;
6. pour le rôle joué par la femme dans ce poème, et notamment sa transformation progressive en idole, voir Galand ;
7. pour le double jeu permanent de la présence et de l’absence (présence de la femme, absence du paysage, invasion des sensations, nostalgie constante d’autre chose) voir Mathieu.
Comme d’autres poèmes des Fleurs du Mal, la Chevelure fait l’objet d’un poème en prose sur le même thème dans les Petits poèmes en prose.
Voici le tableau des poèmes qui se correspondent dans les deux recueils :
(…)
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