![]() |
art poetique - Version imprimable +- Forum Passion Lettres (https://www.sculfort.fr/mybb) +-- Forum : Questions/réponses (https://www.sculfort.fr/mybb/forumdisplay.php?fid=1) +--- Forum : POÉSIE (https://www.sculfort.fr/mybb/forumdisplay.php?fid=14) +---- Forum : Poèmes classés par thèmes (https://www.sculfort.fr/mybb/forumdisplay.php?fid=181) +---- Sujet : art poetique (/showthread.php?tid=260) |
art poetique - margo - 16/09/2025 Bonsoir, Je cherche à constituer, pour le niveau lycée, un corpus de poèmes qui définissent la poésie, de l'Antiquité à nos jours. Voici ce que j'ai pour l'instant : un extrait de "L'art poétique" de Boileau, "L'Albatros" de Baudelaire Merci de vos idées pour compléter l'ensemble. Margo RE: art poetique - Annasoror - 16/09/2025 Bonsoir Margo, Pour compléter votre corpus : Victor Hugo, "Fonction du poète", dans Les Rayons et les ombres Arthur Rimbaud, Les Poètes de sept ans, Alchimie du verbe, Voyelles… Paul Eluard, Parole René-Guy Cadou, La Demeure du poète Yves Bonnefoy, "Le désordre" tiré d'un recueil qui s'appelle La longue chaîne de l’ancre. Le poète envisage la poésie comme un endroit de rencontre. 2008 aux Éditions Mercure de France. Ce recueil rassemble ses recherches en poésie entre 2001 et 2008. Jean Tardieu, Mes outils d'artisan et le très beau poème de Philippe Jaccottet, L'Ignorant (une étude sur le site de J.M. Maulpoix : http://www.maulpoix.net/ignorant.htm L'ignorant Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance, plus j'ai vécu, moins je possède et moins je règne. Tout ce que j'ai, c'est un espace tour à tour enneigé ou brillant, mais jamais habité. Où est le donateur, le guide, le gardien ? Je me tiens dans ma chambre et d'abord je me tais (le silence entre en serviteur mettre un peu d'ordre), et j'attends qu'un à un les mensonges s'écartent : que reste-t-il ? que reste-t-il à ce mourant qui l'empêche si bien de mourir ? Quelle force le fait encor parler entre ses quatre murs ? Pourrais-je le savoir, moi l'ignare et l'inquiet ? Mais je l'entends vraiment qui parle, et sa parole pénètre avec le jour, encore que bien vague : « Comme le feu, l'amour n'établit sa clarté que sur la faute et la beauté des bois en cendres... » (L'ignorant, Editions Gallimard, 1957) |