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TOUTE L’ORTHOGRAPHE FRANÇAISE EN 65 RÈGLES

Avec les rectifications de 1990


Le NOM


R. 1
LES NOMS FÉMININS en -EUR se terminent par : E, U, R,
 : une fleur.
Sauf :
heure, demeure, gageüre.
Les noms masculins se terminent en -EUR sauf
 : beurre, leurre, babeurre et un heurt.

R. 2
Les NOMS FÉMININS en I et en U s’écrivent avec un E :

La mie, une avenue.

Sauf :
brebis, fourmi, à la merci, nuit, perdrix, souris ; bru, glu, tribu, vertu.

R. 3
LES NOMS FÉMININS en -TÉ ou -TIÉ s’écrivent sans E :
la beauté, la volonté.
Sauf ceux qui expriment un contenu : une pelletée.
et les noms : butée, dictée, frottée, jetée, montée, nuitée, pâtée, portée.

R. 4
Les NOMS en -ITION s’écrivent
avec un T : une addition,
Sauf : scission et les noms en : « mission »

Les NOMS en -ATION s’écrivent avec un T :
la nation
Sauf « passion » et « compassion ».

Après E, on écrit :
ssion, « session » ; après C et P : tion, « adoption » ; après L : sion, « émulsion », « expulsion »

Les noms en [zõ] s’écrivent : s, o, n, sauf
gazon, horizon.

R. 5
LE NOM. GENRE. En général : FÉMININ = MASCULIN + E
, un ami, une amie.
Autres terminaisons : ère, esse, euse, ière, ienne, ionne, trice, se, ve.

R. 6
LE NOM. NOMBRE. En général : PLURIEL = SINGULIER + S :
une lampe, des lampes.
Les noms en : S, X, Z, ne changent pas : une voix, des voix ; un gaz, des gaz.

R. 7
LES NOMS en -AU, -EAU, -EU, ont leur pluriel en X :
un tonneau, des tonneaux.
Sauf :
landau, sarrau, pneu, bleu.

R. 8
Sept NOMS en -OU ont leur pluriel en -OUX :
bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou.

R. 9
Sept NOMS en -AIL, ont leur pluriel en -
AUX : bail, corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail.

R. 10
LES NOMS en -AL, ont leur pluriel en -AUX : un
cheval, des chevaux
Sauf :
bal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, récital, régal… (et quelques autres)

R. 11
PLURIEL DES NOMS COMPOSES.
Dans les NOMS COMPOSÉS, seuls le NOM et l’ADJECTIF peuvent prendre la marque du pluriel si le sens le permet :
un choufleur, des choux-fleurs — une pomme de terre, des pommes de terre — un timbre-poste, des timbres-poste — un château fort, des châteaux forts — un couvrelit, des couvrelits.
des simplifications dans la loi de 1990

L’ADJECTIF


R. 12
Les ADJECTIFS MASCULINS en -ILE s’écrivent : I, L, E :
utile
Sauf : civil, puéril, subtil, vil, volatil, viril et tranquille

R. 13
L'ADJECTIF. GENRE. En général : FÉMININ = MASCULIN + E :
poli, polie.
Autres terminaisons : ce, che, ère, esse, lle, nne, se, sse, trice, tte, ve.

R. 14
L’ADJECTIF. NOMBRE. En général : PLURIEL = SINGULIER + S :
poli, polis.
Les adjectifs en -EAU forment leur pluriel en -EAUX : un beau cadeau de beaux cadeaux.

La plupart des adjectifs en -AL forment leur pluriel en -AUX :
un tigre royal, des tigres
royaux

Exceptions :
banal, bancal, fatal, final, glacial, natal, naval.

R. 15
L’ADJECTIF COMPOSÉ. En général : seul l’adjectif s’accorde :
, les relations franco-américaines.
des enfants bienaimés : les deux mots sont désormais liés (1990)

R. 16
L’ADJECTIF de COULEUR.
1 adjectif > accord 
: des vestes bleues. .
2 adjectifs > pas d’accord :
des blousons bleu foncé
1 nom > pas d’accord : des pantalons olive, des cravates moutarde, des pulls mandarine.


LES DÉTERMINANTS


R. 17
LE DÉTERMINANT NUMÉRAL CARDINAL est invariable :
quatre maisons, treize mille francs

VINGT et CENT prennent la marque du pluriel s’ils sont multipliés :
trois cents maisons, quatrevingts élèves.

Dans les dates, pas d’accord : on écrit : mille ou mil : l’année mille ou mil neuf cent.
Les déterminants numéraux en :
ante, se terminent par : a, n, t, e, sauf : trente.


R. 18 
LEUR
Devant un nom est DÉTERMINANT POSSESSIF et s’accorde :
Leur planche à voile ; leurs surfs.
DEVANT un verbe LEUR est un PRONOM PERSONNEL, invariable, pluriel de
LUI :
Je leur donne du chocolat ; je lui donne du chocolat


R. 19
CHAQUE = UN ; chaque est toujours singulier :
Chaque élève.


LES ADVERBES

R. 20
Les ADVERBES en -MENT s’écrivent :
-AMMENT : s’ils sont formés sur un adjectif en A, N, T :
complaisant, complaisamment
-EMMENT : s’ils sont formés sur un adjectif en E, N, T :
conscient, consciemment


LES VERBES

R. 21
Les verbes en AP prennent 2 P :
apporter,
Sauf : apaiser, apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher.

AVOIR
R. 22
A : sans accent est le verbe AVOIR, on peut le remplacer par :
avait.
À : avec accent est une préposition. :
il a mal à la tête, il avait mal à la tête.

R. 23
ONT (o, n, t) est le verbe AVOIR, on peut le remplacer par 
avaient :
Ils ont des invités, ils avaient des invités.
ON (o, n) est un pronom indéfini, sujet, 3e personne du singulier :
On aime chanter, il aime chanter

R. 24
AI (a, i) est le verbe AVOIR au présent de l’indicatif ; on peut le remplacer par 
avons :
J’ai des copains, nous avons des copains.
Il ne faut pas le confondre avec l’impératif : aie de la bonne humeur ;
ou le subjonctif présent :
il faut que j’aie, que tu aies, qu’il ait
Pour identifier la forme, on met la phrase au pluriel.

ÊTRE

R. 25
EST (e, s, t) est le verbe ÊTRE, on peut le remplacer par
était :
il est sympathique, il était sympathique.
ET (e, t) est une conjonction de coordination.
Marc et Anne se promènent et font des courses.


R. 26
SONT (s, o, n, t) est le verbe ÊTRE, on peut le remplacer par 
étaient :
ils
sont gais, ils étaient gais.
SON (s, o n) est un déterminant possessif :
Il a pris son vélo.

VERBES DU 1e GROUPE

R. 27
Les VERBES en CER prennent une cédille sous le C devant A et O :
Je place, nous plaçons, il plaçait, nous placions.

Les VERBES en GER prennent un E après le G devant A et O :
Je mange, nous mangeons, il mangeait, nous mangions


R. 28
Les VERBES en — OYER et — UYER changent l’Y en I devant un E muet.
J’envoie, nous envoyons — Je m’ennuie, nous nous ennuyons

Les VERBES en -AYER peuvent conserver l’Y devant un E muet :

Je paie ou je paye, nous payons.
Attention à l’imparfait de l’indicatif et au présent du subjonctif :
Nous nous ennuyions — il faut que vous payiez les factures


R. 29
Les VERBES en -ELER se conjuguent comme
peler et en -ETER se conjuguent comme acheter.
exceptions :
j'appelle, nous appelons— j’achète, nous achetons
des simplifications dans la loi de 1990

R. 30
Pour écrire un VERBE au PRÉSENT ou au FUTUR SIMPLE, on pense à son
infinitif :
plier : je plie, nous plierons (erai, eras, era, erons ; erez, eront)
finir : je finis, nous finirons. (irai, iras, ira, irons, irez, iront).


VERBES DU 3e GROUPE

R. 31
Les VERBES en -VRIR, -FFRIR, -ElLLiR, -AILLIR :
se conjuguent au présent de l’indicatif et de l’impératif comme les verbes
du 1e groupe :
J’ouvre, tu offres, il cueille, il tressaille

R. 32
Les VERBES du 3e groupe en -TIR perdent le T aux personnes du singulier du présent de l’indicatif et prennent : S, S, T :
Je pars, tu pars, il part (de même à la 2e personne de l’impératif : pars).
(Sauf vêtir : je me vêts).


R. 33
Les Verbes : POUVOIR, VOULOIR, VALOIR prennent : X, X T aux personnes du singulier du présent de l’indicatif :
je peux, tu veux, il vaut.


R. 34
Les VERBES en TRE perdent un T de leur infinitif aux personnes du singulier du présent de l’indicatif :
Je mets, tu mets, il met ; je parais. tu parais, il parait.
accent circonflexe : des simplifications dans la loi de 1990 : il parait.



R. 35 
Les VERBES en -DRE conservent le D
aux personnes du singulier du présent de l’indicatif :
Je prends, tu prends, il prend.
Les verbes en -ENDRE s’écrivent avec E sauf : épandre et répandre.


R. 36
Les VERBES en -INDRE, -OINDRE, -SOUDRE, perdent le D aux personnes du singulier du présent de l’indicatif et prennent : S, S, T :
Je crains, tu crains, il craint, nous craignons
Les verbes en -EINDRE s’écrivent avec E, sauf :
contraindre, craindre, plaindre.


R. 37
L’IMPARFAIT DU SUBJONCTIF rappelle le PASSE SIMPLE. Pour ne pas confondre, on pense au pluriel :
Il sut la nouvelle ; ils surent la nouvelle
Il fallait qu’il sût la nouvelle ; qu’ils sussent la nouvelle.
Seule la troisième personne du singulier est encore en usage, à l’écrit, en langue soutenue.


LES PARTICIPES


R. 38
Le PARTICIPE PASSE employé SEUL ou avec ÊTRE s’accorde comme un adjectif
les maisons abandonnées (épithète), les maisons sont abandonnées) (attribut du sujet).

R. 39
Le PARTICIPE PASSE des verbes conjugués avec AVOIR s’accorde avec le complément d’objet direct quand celuici est placé avant lui
Tu as choisi la bonne solution, c’est la bonne solution que tu as choisie.


R. 40
Le PARTICIPE PASSE des verbes PRONOMINAUX de sens RÉFLÉCHI ou RÉCIPROQUE suit la règle d’accord du participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire AVOIR (accord avec le COD s’il est placé devant lui) :
ils se sont lavé les dents ; les lettres qu’ils se sont écrites

Le PARTICIPE PASSE des verbes PRONOMINAUX de sens PASSIF et celui des verbes ESSENTIELLEMENT PRONOMINAUX s’accorde avec le sujet :
Ces bagues se sont bien vendues, ils se sont enfuis

R. 41
Le PARTICIPE PRÉSENT a tantôt valeur de VERBE, tantôt valeur d’ADJECTIF. Lorsqu’il garde sa valeur de verbe, le participe présent est invariable ; lorsqu’il a la valeur d’adjectif il s’accorde comme l’adjectif qualificatif ; on l’appelle alors adjectif verbal :
Une bande de supporters hurlant de joie a envahi la pelouse.
Une équipe gagnante.


R. 42
-I, -IS, -IT
Il ne faut pas confondre le participe en -I avec le verbe en -IS ou en -IT qu’on peut remplacer par l’imparfait :
L’immeuble bâti est solide. L’entreprise bâtit {bâtissait} l’immeuble.

POSITION

R. 43
Devant : M, P, B, on met un M. :
emmener, emporter, embrasser ;
Sauf dans : bonbon. bonbonne, bonbonnière, embonpoint, néanmoins, mainmise, mainmorte

R. 44

Entre deux voyelles on écrit SS pour écrire le son [s]
Sauf dans certains mots composés :
parasol, entresol, resituer, cosinus, vraisemblable.


HOMOPHONES

R. 45
CE, SE, C’, S’
CE s’écrit C, E :
1. Devant un nom, c’est un déterminant démonstratif :
ce garçon.
2. Devant : qui, que, dont, à quoi et devant le verbe être seul, c’est un pronom démonstratif :
ce qui m’intéresse, c’est la musique.
SE : S, E, est un pronom personnel :
il se cache, il s’est caché.


R. 46
SI : (S, l) est une conjonction de subordination ou un adverbe :
si tu gagnes la partie, tu emporteras la coupe, tu es si doué pour le tennis de table !
S’Y : (S’, Y) appartient à la forme pronominale :
La chambre d’Élodie est agréable. Elle s’y réfugie volontiers.

R. 47
NI : (N, I) est une conjonction de coordination qui s’emploie toujours en double :

Elle n’a
ni chien, ni chat.
N’Y : (N — Y) se rencontre devant un verbe à la forme négative :
Elles n’aiment pas le cinéma. Elles n’y vont jamais.


R. 48
PEUT, PEUX sont le verbe pouvoir (= pouvait, pouvais)
PEU : (P, E, U) est un adverbe de quantité contraire de « beaucoup »
Il peut vivre avec peu d’argent.
PEU peut être aussi un nom : Il vit de peu. Le peu que j’ai me suffit..

R. 49
Quand OU veut dire ou bien, il s’écrit : O, U : c’est une conjonction de coordination :
C’est elle ou moi.
OÙ : (O, Ù) est un pronom relatif ou un adverbe ; il indique le lieu :
allez-vous ?


R. 50
LA : (l, a) est un article ou un pronom personnel :
la télévision, on la regarde souvent.
Là : (là) exprime le lieu ou le temps : Tes vêtements se trouvent là.
L’a : (l’a) appartient au verbe avoir :
Elle l’a rencontré ; elle l’avait rencontré.


R. 51
ON, ON N’: la LOCUTION ADVERBIALE de négation s’écrit en 2 mots :
ne… pas, ne… plus, ne… que, ne… jamais, ne… guère, ne… point
Devant une voyelle : NE = N’: on n’aime que le rap ; iI n’aime que le rap.


R. 52
PLUS TÔT : contraire de « plus tard » s’écrit en deux mots
PLUTÔT : exprime une préférence et s’écrit en 1
mot :
Plutôt souffrir que mourir/C’est la devise des hommes.
(La Fontaine)

R. 53
PRÈS DE : est le contraire de « loin de » ou signifie « sur le point de » :
il est près de la porte ; il est près de sortir.
PRÊT À : signifie « disposé à » (prêt, adjectif, s’accorde) :
ils sont prêts à partir..


R. 54
SANS : (S, A, N, S) est une préposition.
S’EN : (S’, E, N) peut se décomposer en SE… EN
Il se conduit sans violence. Il s’en préoccupe.

R. 55
DANS : (D
, A, N, S) est une préposition.
D’EN : (D’,
E, N) peut se décomposer en DE… EN
Il est dans le grenier, il appelle d’en haut


R. 56
QUAND s’écrit : Q, U, A, N ; D quand on peut
le remplacer par LORSQUE.
QUANT s’écrit : Q U, A, N, T quand il signifie : « pour ce qui est de », « en ce qui concerne »
(il est suivi de
à ou de au).’

QU’EN s’écrit en 2 mots quand il se décompose en QUE… EN.
Quand tu auras réparé cette lampe, qu’en feras-tu ? Quant à moi, j’aimerais la mettre dans ma chambre.


R. 57
QUEL en un mot est un DÉTERMINANT et s’accorde :
quel champion ! quelle joueuse !
QU’ELLE s’écrit en 2 mots quand on peut le remplacer par : QU’IL
Qu’elle est laide, cette couleur ! Qu’il est laid, ce blouson !


R. 58
QUOIQUE s’écrit en 1 mot quand il signifie : BIEN QUE, c’est une conjonction de subordination :
Quoique très moderne il n’a pas de téléphone mobile. (bien que très moderne)
QUOI QUE s’écrit
en 2 mots quand il signifie : « quelle que soit la chose que » :
Quoi que tu dises, tu ne me convaincras pas.


ACCORDS PARTICULIERS

R. 59
DEMI :
1.Devant un nom > invariable (+ trait d’union) :
une demi-heure
2. Après un nom > accord en genre seulement : deux heures et demie, deux ans et demi.
3. Devant un adjectif > invariable (= adverbe) : demi-éveillée
4. Demi peut être un nom :
J’ai bu un demi au comptoir.
MI-, SEMI-, À DEMI, sont invariables.

R. 60
MÊME peut
être
1. Adjectif et variable s’il accompagne un nom ou un pronom :
Les mêmes émissions, elles-mêmes.
2. Adverbe et invariable s’il accompagne un verbe, un adjectif, un adverbe :

Elle travaille même le dimanche. Elle aime les enfants même insupportables.

R. 61
TOUT peut-être :
1. Déterminant et variable s’il accompagne an nom ou un pronom :
tous les enfants ; toutes les filles qui font du latin.
2. Adverbe et invariable s’il accompagne un adjectif ou un adverbe.
(mais
tout s’accorde par euphonie devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou un H aspiré
des immeubles tout neufs, des maisons toutes neuves.
3. Pronom ou nom : tout me plaît. J’achète le tout.


R. 62
QUELQUE peut être
1. Déterminant et variable devant un nom :
quelques fruits, quelque argent.
2. Adverbe et invariable devant un adjectif ou un adverbe :
quelque intelligents qu’ils soient.
3. L’expression :
quel que s’écrit en deux mots devant être au subjonctif : quel que soit le problème… et quel s’accorde quelles que soient les situations.


MÉMO

R. 63
LE PRONOM RELATIF : QUI est à la même personne que son antécédent :
Avant de faire accorder le verbe, il faut rechercher avec soin l’antécédent :
C’est moi qui te le dis. C’est moi qui irai en premier.

R. 64

Quand un NOM et un VERBE sont HOMONYMES, le nom s’écrit presque toujours plus simplement que le verbe :
un sommeil, il sommeille ; un travail ; elle travaille.


R. 65
Quand un VERBE du 1e GROUPE peut être remplacé par un verbe du 2e ou du 3e groupe à l’infinitif, il s’écrit lui aussi à l’infinitif :
Je veux visiter les châteaux de la Loire ; je veux voir Chambord.