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Samuel Beckett,
Malone meurt, 1951

suivi de

L’écriture de la mort dans le récit






SAMUEL BECKETT, 1906-1989



Samuel Beckett naît le 13 avril 1906 à Foxrock, dans la banlieue de Dublin. Son père était métreur vérificateur. Sa mère, profondément croyante, était protestante en pays catholique. Il avait un frère aîné, Frank.
Il mène une enfance classique de petit protestant irlandais, entre hymnes et psaumes. Sportif et studieux, il s’attelle à l’apprentissage du français.

Les souvenirs de cette époque affleureront dans son œuvre : l’ennui qui déjà l’accablait, le décor du pays natal, l’humour acide de ses habitants, l’angoisse religieuse héritée d’une mère très pieuse… Il fait des études à Trinity College ; il étudie le français et l’italien.

En 1926, à vingt-deux ans, Beckett s’installe à Paris où il travaille comme lecteur d’anglais à l’École normale supérieure. Il rencontre alors son compatriote James Joyce avec qui il se lie d’amitié, et commence à écrire des études, des poèmes. Il lit Descartes, Proust qui lui inspirera un essai, et découvre les surréalistes.
Deux ans plus tard, il retourne à Dublin où commencent des années difficiles de détresse morale et financière.

En 1929, Beckett publie son premier ouvrage, essai critique destiné à prendre la défense de la démarche et du style de James Joyce. En 1930, il est assistant de français à Dublin. En 1931, il publie un essai sur Proust. Il cesse d’enseigner en 1932 pour se consacrer à l’écriture. En 1934, le Dublin Magazine publie son poème Gnome, inspiré par une lecture de Goethe.
Ne parvenant pas à se fixer, il repart pour Paris, puis pour Londres et pour l’Allemagne, avant de se réinstaller dans la capitale française en 1937, où il vit de traductions. La rédaction de Murphy, en langue anglaise, date de cette période d’exil moral et géographique. Le roman, écrit en 1935, sera d’abord refusé par les éditeurs, puis publié en 1938.

En 1938, il commence à fréquenter Suzanne Dechevaux-Dumesnil, qu’il épouse en 1961. Ils n’auront pas d’enfant. La rédaction de Murphy, en langue anglaise, date de cette période d’exil moral et géographique. Le roman, écrit en 1935, sera d’abord refusé par les éditeurs, puis publié en 1938.

Il s’installe définitivement à Paris, à la veille de la Seconde guerre mondiale. Après avoir essuyé plus de trente-cinq refus, son roman Murphy trouve enfin un éditeur.
Beckett est en Irlande lorsque la guerre éclate. Il se dépêche alors de revenir en France, déclarant préférer « la France en guerre à l’Irlande en paix ».

Pour échapper à la Gestapo, durant la Seconde Guerre mondiale Beckett se réfugie dans le Vaucluse à partir de 1942. Il participe à la Résistance contre le nazisme : il fut décoré de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance.

Il y compose un autre récit en anglais, Watt. En 1945, il réintègre Paris et se met à écrire en français.


Après la guerre, définitivement fixé à Paris, Beckett décide d’écrire en français.
L’après-guerre constitue la phase la plus productive de son existence.

Ses débuts d’écrivain sont difficiles : personne ne veut le publier. Murphy est son premier roman. Il s’attache ensuite à l’écriture de trois romans qui convainquent l’éditeur Jérôme Lindon, aux éditions de Minuit : Molloy (1951), Malone meurt (id.) et l’Innommable (1953), sa grande trilogie romanesque, publiée par Jérôme Lindon aux Éditions de Minuit. Le succès arrive avec le théâtre, et en particulier sa pièce la plus célèbre aujourd’hui : En attendant Godot, parue en 1953. En attendant Godot sera d’abord refusé, puis publié en 1952, créé à Paris en 1953, à Londres en 1955, à New-York en 1956. Partout, cette pièce remporte un grand succès.

À la misère succède alors la célébrité, confirmée par
Fin de partie, La Dernière bande, Oh ! les beaux jours. L’œuvre se poursuit en des textes, théâtraux ou non (pièces radiophoniques, scénarios de film), de plus en plus brefs. Si Samuel Beckett obtient le prix Nobel en 1969, il reste cependant un exilé, hanté par la misère même de l’existence.

Ses travaux, quoique de plus en plus espacés dans le temps, seront poussés jusqu’à l’extrême recherche du néant du langage, et couronnés par un prix Nobel en 1969, qu’il ne refuse pas mais qu’il ne va pas chercher lui-même.

Il décède le 22 décembre 1989 à Paris.











P. Alechinsky, Malone Meurt, 1962, coll. Van Abbemuseum, Eindhoven










Après
Murphy et Watt, romans écrits en langue anglaise, Beckett compose en 1948-1949 une trilogie romanesque en français : Molloy, Malone meurt et L’Innommable. Ces trois œuvres seront respectivement publiées en 1951, 1952 et 1953.

Ces récits sont écrits à la première personne, mais celle-ci semble vidée de tout contenu solide pour se réduire à une voix, abandonnée à « ça » qui parle, puisque pour l’auteur toute expression de soi est un leurre. Beckett refuse les canons traditionnels du genre : le récit linéaire progressif fait place à une écriture fragmentaire, ponctuée de jeux sur le langage.
L’attention du lecteur est attirée délibérément sur la production même du texte grâce à des procédés de prise de distance. Molloy est ainsi à la fois le héros d’une histoire et l’écrivain en train de la rédiger.
Ces textes accumulent les mots jusqu’à la dérision, par exemple les premiers mots de L’Innommable, prononcés par un cul-de-jatte coincé dans une jarre : « Dire Je. Sans le penser. Appeler ça des questions, des hypothèses. Aller de l’avant, appeler ça aller, appeler ça de l’avant »...





Contenu du dossier

R
ÉSUMÉ DÉTAILLÉ DE L’ŒUVRE


BIBLIOGRAPHIE

  • 1. INTRODUCTION AU TEXTE : RÉSUMÉ

  • 1. AUTRES OEUVRES DE BECKETT

  • 1. CRITIQUE



  • PLAN DU DOSSIER :
  • I. Malone meurt dans l’œuvre de Beckett

  • II. Structure du roman

  • III. Malone écrivain

  • IV Malone et la volonté de « mourir conscient »

  • COMMENTAIRES du TEXTE

  • COMMENTAIRE N° 1
    De la p. 19 - (« L’homme s’appelle Saposcat ») à la p. 26 (« faire pour le mieux »).


    COMMENTAIRE N° 2
    De la p. 79 (« Quel malheur…») à la p. 85 («…ni pour qui. »)

    COMMENTAIRE N° 3
    De la p. 98 (« Je sens… ») à la p. 107 (« Allez, assez, adieu »).

    COMMENTAIRE N° 4
    De la p. 187 (« La chaloupe ») à la fin.



    TEXTES COMPLÉMENTAIRES :

    • Franz Kafka, Journal 13 mars 1915
    • Franz Kafka, Journal 12 juin 1923, Bernard Grasset, 1973.
    • SAMUEL BECKETT,
    l'innommable, éd. de Minuit, 1953
    • MAURICE BLANCHOT, «Où maintenant ? qui maintenant ?», ,
    le Livre à venir, Gallimard, 1959.







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    • Étude complémentaire : L’écriture de la mort dans le récit

    À propos des trois œuvres suivantes :

    Leon Tolstoï, La Mort d’Ivan Ilich (1886)

    • Samuel Beckett,
    Malone meurt (1951)
    Carlos Fuentes, La Mort d’Artemio Cruz (1962)

    D’après les ouvrages suivants :
    Philippe ARIÈS, L’Homme devant la mort, Paris, Seuil, 1977.
    – Maurice BLANCHOT,
    L’Espace littéraire, Paris, Gallimard, 1968 (le chapitre intitulé « L’œuvre et l’espace de la mort », p. 99 à 211).
    – Jean GUIOMAR,
    Principes d’une esthétique de la mort, Paris, J. Corti, 1967.
    – Vladimir JANK
    ÉLÉVITCH, La Mort, Paris, Flammarion, 1966.
    – Edgar MORIN,
    L’Homme et la mort dans l’histoire, Paris, Correa, 1951.
    – Louis-Vincent THOMAS, Anthropologie de la mort, Paris, Payot, 1975.
    – Michel VOYELLE,
    La Mort et l’Occident, Paris, Gallimard, 1983.
    – Michel VOYELLE, La Mort en toutes lettres, P.U. Nancy, 1983.

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