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HÉRÉSIES RELIGIEUSES ET LUTTES POLITIQUES AU XVIe s.

LES HÉRÉSIES RELIGIEUSES

Pour comprendre non seulement les multiples allusions religieuses et politiques que l’on rencontre dans leurs œuvres, mais aussi pour apprécier le sens profond de leur pensée et l’orientation de la vie des écrivains du XVIe siècle, il est nécessaire d’avoir quelques connaissances générales sur les principales hérésies et sur les schismes qui ont bouleversé l’Église avant la Réforme, sur l’opposition entre catholiques et protestants, sur l’organisation des partis pendant les guerres de religion, sur les intérêts en cause, sur l’intervention de l’étranger, sur le jeu de la cour, sur la variation de l’attitude des protestants par rapport au pouvoir.

L’Église, dès ses origines, a connu de constantes luttes.

En même temps qu’elle appelait à repousser les invasions des Infidèles (les Musulmans conquérant l’Afrique du nord, l’Espagne et s’infiltrant jusqu’à Poitiers, les luttes de reconquête de Charlemagne et de l’Espagne, et les Turcs chassant le christianisme d’Asie, prenant Constantinople et s’avançant jusqu’à Vienne au début même des troubles de la Réforme) ou qu’elle organisait les croisades
, elle a dû faire face à des luttes intestines qui ont abouti à de cruels déchirements.

Plan de la fiche :

L’hérésie arienne

L'hérésie manichéenne ou paulicienne

L’hérésie nestorienne (Ve siècle)

Le schisme d’Orient

L’hérésie vaudoise

L'hérésie albigeoise ou cathare

Le schisme d’Occident

L'hérésie socinienne

L’hérésie protestante

[…]

Quant à l’Église catholique il suffit de mentionner qu’elle a dû faire face en France, après l’éclatement du protestantisme, aux hérésies en puissance du jansénisme et du gallicanisme, voire du quiétisme.

Reste l’athéisme, qui, par définition, est en dehors de l’Église, et dont la Renaissance, par le retour aux idées antiques, a dû assurer la progression. Ronsard a pu être soupçonné d’athéisme. Dolet en a été accusé et il a fini sur le bûcher. Rabelais a eu peur de subir un sort semblable. Mais il faudra attendre le siècle suivant pour voir proliférer la secte des « libertins » (nous disons libres penseurs), à l’époque où le père Mersenne en dénombrait 50 000 dans la seule ville de Paris, où Condé, la princesse Palatine, Méré (l’ami de Pascal), Bussy Rabutin, Gassendi, Théophile de Viau, Cyrano de Bergerac, fréquentaient le salon de Ninon de Lenclos et la Société du Temple, où Bossuet, Fénelon et La Bruyère prenaient à partie les impies ; où Pascal écrivait ses « Pensées » pour les convertir, et où Nicole déclarait : « À l’heure qu’il est la plus grande hérésie n’est pas le protestantisme ni le jansénisme, mais l’athéisme. »



LES PARTIS PENDANT LES GUERRES DE RELIGION

LE PARTI CATHOLIQUE


Plan de la fiche :

Le connétable de Montmorency

la famille des Guise :
Le duc François de Guise
Le cardinal Charles de Lorraine
Marie Stuart, reine d’Écosse

le duc Henri de Guise
le cardinal Louis de Lorraine
Charles de Lorraine, duc de Mayenne

Au cours de la lutte les catholiques seront aidés par le pape, qui excommuniera Henri III et Henri IV, par la Savoie, et surtout par l’Espagne, qui ne ménagera ni son or, ni ses troupes, et dont le roi finira par demander le trône de France pour sa fille, après la mort d’Henri III.



LE PARTI PROTESTANT


Le roi de Navarre, Antoine de Bourbon
le prince Louis de Condé
L’amiral de Coligny
Henri de Navarre


Au cours de la lutte les protestants seront aidés par l’Angleterre, toujours désireuse de reprendre pied dans un port français, et par l’Allemagne, dont les princes avaient toujours à profusion des reîtres et des lansquenets avides d’aller se battre et de faire des rapines dans des terres étrangères.




LE PARTI DE LA TOLÉRANCE ET LE PARTI DES POLITIQUES


le chancelier Michel de l’Hospital
Sébastien Castellion


LE JEU DE LA COUR



François 1er
Henri II
François II
Charles IX
Henri III

Henri de Navarre, devenu Henri IV
Sous Louis XIII, Richelieu
Louis XIV, petit fils d’Henri IV


RENAISSANCE, REFORME ET CONTRE-RÉFORME



L’humanisme renaissant et la Réforme partent du même principe de retour aux textes anciens directement connus et librement interprétés et sont intimement liés à la diffusion des livres permise par la découverte de l’imprimerie. Mais les Renaissants se sont intéressés aux textes de l’antiquité gréco-latine, où ils ont trouvé l'exaltation de la vie terrestre, les Réformés à la Bible, où ils n'ont vu qu’un moyen d'assurer leur salut éternel. Les divergences devaient donc s’accentuer de plus en plus et aboutir à l’hostilité irréductible de Calvin à l’esprit de la Renaissance.


[…]

Dans cet immense débat, qui mettait en question la conception même de la vie, tous les écrivains qui ont vécu l’époque de la Réforme ont été amenés à prendre plus ou moins ouvertement parti entre la tradition et la réforme, entre le principe d’autorité et l'esprit de libre examen, entre le Rigorisme protestant, les demi-libertés de la Contre-Réforme et la libération de l’homme. Tous ont été touchés dans leur existence, ébranlés dans leurs sentiments. Dès l’orée du siècle Érasme avait posé tous les problèmes de son temps et laissé deviner, comme son ami Thomas More, de hardies solutions. Avec plus ou moins d’ampleur Rabelais, Marot, Marguerite de Navarre, La Boétie, du Bellay devaient se passionner pour les questions que Calvin, comme ses adversaires de l’Inquisition, tranchait parfois par le feu, et Monluc toujours par le fer.


Ronsard, comme plusieurs de ses amis de la Pléiade, devait essayer de concilier l’exaltation de la joie de vivre avec les préoccupations religieuses d’un catholique en accord avec les rénovations modérées de la Contre-Réforme, tandis qu’un d’Aubigné s’efforçait plus ou moins heureusement d’oublier jusqu’à la fin de sa vie le « Printemps « de sa jeunesse. Montaigne enfin, au sein des dernières batailles des guerres de religion, parvenait à trouver à travers les débris de son siècle, des chemins prudents vers toutes les libertés humaines.




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